Célébration du coing - ROYER-PANTIN Anne-Marie

Couverture Célébration du coing

Voici célébrée, avec poésie et gourmandise, toute la succulence du coing. Voici racontées, en mots et en images, les bonnes magies de ce fruit d'or, vieux comme le monde : la richesse de ses symboles et de ses légendes, les sortilèges de ses parfums, les petits secrets de ses métamorphoses culinaires, les sages conseils des jardiniers d'autrefois, le rappel de ses vertus oubliées, le cortège de ses friandises au goût d'enfance, les grandes heures du cotignac, et mille autres charmes insoupçonnés qui ont inspiré peintres et écrivains, botanistes et cuisinières.

Biographie de l'auteur

Après des études littéraires (Ecole Normale Supérieure) et une carrière de professeur de Lettres classiques, Anne-Marie Royer-Pantin se consacre désormais entièrement à l’écriture et à des
travaux de recherche et de création. Elle vit et travaille à Orléans : la région, féconde et riche d’histoire et les bords de Loire nourrissent son inspiration. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine et les terroirs. Son livre Dégustations fabuleuses (La Table Ronde, 2003) a obtenu le prix Edmond de Rothschild. Elle collabore à la collection « Célébration des Fruits et de la Terre » aux éditions Hesse ainsi qu’à différentes revues dans le domaine du patrimoine, de l’art de vivre et du vin. Sur France Bleu elle présente chaque jour une émission intitulée Récits d’Ici.

Date première édition: octobre 2007

Editeur: Hesse

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 19 octobre 2016



Gislaine
Appréciation de lecture
Célébration du coing
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 07 novembre 2016
Madame Royer-Pantin a un réel talent de conteuse. Elle évoque l'histoire du coing avec beaucoup de délicatesse.
Plus qu'une évocation c'est une ode, une célébration du coing.

Extrait page 12 :
Tu n'oublieras pas dans le tableau un peu de brouillard du matin, posé par touches froides : c'est toute cette fraîcheur mouillée de l'air et de la terre qui annonce le moment de la cueillette ; il est temps de rentrer les coings au fruitier, il est temps de se défaire de l'été. Le coing est bien le fruit d'une saison qui part en frissonnant. Et le jardinier, qui n'est pas tombé de la dernière pluie et a lu tous les manuels, sait que les coings se ramassent quand, aux premiers flocons de brume d'octobre, ils commencent à jaunir et perdent un peu de leur duvet ; il les place alors sur une jonchée de paille, à la manière des santons dans la crèche, et les surveille comme le lait sur le feu, car ils se tachent assez vite.

Il a coutume, en les disposant sur les claies, de ne pas les mélanger aux pommes et aux poires, qui pourraient prendre le parfum si pénétrant des coings dès qu'il a le dos tourné. Si, d'aventure, il veut faire voyager ses coings, il les expédie en plein panier, tassés sur un lit de foin. Tels sont les conseils que donnent les vieux traités d'arboriculture ; et il est essentiel de s'y tenir.

Enfin, pour célébrer convenablement le coing, il faut de la patience et un certain savoir immémorial ; il faut posséder la maîtrise du feu et des magnificences du sucre, le sens des proportions et l'intuition des justes cuissons, le goût des arts mineurs et la mémoire du chemin des écoliers.

Bref, des secrets délicats qui mettent de la douceur dans les jours
et ne se transmettent que par vivante tradition.

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