L'écume des jours - VIAN Boris

Couverture L'écume des jours

Dans un univers mêlant quotidien et onirisme, ce premier roman conte les aventures de Colin, de Chick, d’Alise et de la belle Chloé. Deux histoires d’amour s’entremêlent : Colin est un jeune homme élégant, rentier, qui met fin à son célibat en épousant Chloé, rencontrée à une fête, tandis que son ami Chick, fanatique transi du philosophe vedette Jean-Sol Partre, entretient une relation avec Alise. Tout irait pour le mieux sans les forces conjuguées de la maladie (Chloé est victime d’un « nénuphar » qui lui dévore le poumon) et du consumérisme (Chick consume ses ressources dans sa passion pour Jean-Paul Sartre) qui s’acharnent sur les quatre amis. La plume alerte de Boris Vian, qui multiplie les néologismes poétiques et les jeux de mots (le pianocktail, le biglemoi, les doublezons…) semble le faire par politesse, car sous ses dehors de roman d’amour pour éternels adolescents, l’Ecume des Jours est un piège qui étouffe petit à petit le lecteur et les personnages. A l’image de la maladie de Chloé qui s’étend, la légèreté et l’innocence qui ouvrent le roman sont progressivement contaminées par le drame. Un classique moderne, salué à sa sortie par Raymond Queneau comme "le plus poignant des romans d'amour contemporains."

Biographie de l'auteur

Boris Vian (1920-1959) est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale (promotion 42B), il fut aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié de nombreux romans parodiant le style des romans noirs américains, parmi lesquels "J'irai cracher sur vos tombes", qui a fait scandale et a été interdit pendant un temps. Il a souvent utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, comme "Bison Ravi", pour signer une multitude d'écrits.
Boris Vian a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, document, chroniques, nouvelles. Il a aussi écrit des pièces de théâtre, des chansons et des scénarios. Son œuvre est une mine dans laquelle on continue encore de découvrir de nouveaux manuscrits au XXIe siècle.
Toutefois, sa bibliographie reste très difficile à dater avec précision, lui-même ne datant pas toujours ses manuscrits. Ainsi, Noël Arnaud dans les "Vies parallèles de Boris Vian", et Claude J. Rameil qui ont fait des recherches très poussées, ne donnent pas les mêmes dates que les proches de l'auteur sur l'année de publication de certaines œuvres, notamment les "Cent sonnets".
Il est également l'auteur de peintures, de dessins et de croquis, exposés pour la première fois à l'annexe de la NRF en 1946.
Pendant quinze ans, il a aussi milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer dès 1937 au Hot Club de France. Ses chroniques, parues dans des journaux comme Combat, Jazz-hot, Arts, ont été rassemblées en 1982 : "Écrits sur le jazz". Il a aussi créé quarante-huit émissions radiophoniques Jazz in Paris, dont les textes, en anglais et en français étaient destinés à une radio new-yorkaise et dont les manuscrits ont été rassemblés en édition bilingue en 1996.
Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. "L'Écume des jours", en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, a fait de lui un véritable mythe. Il est désormais un classique qu'on étudie dans les collèges et les lycées.
Boris Vian, réputé pessimiste, adorait l'absurde, la fête et le jeu. Il est l'inventeur de mots et de systèmes parmi lesquels figurent des machines imaginaires et des mots devenus courants de nos jours. Mais il a également élaboré des projets d'inventions véritables lorsqu'il était élève ingénieur.

Date première édition: juin 1947

Editeur: 10/18

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 23 novembre 2019



Michel G.
Appréciation de lecture
L'écume des jours
Appréciation : 7,5 / 10
Commentaire #1 du : 23 novembre 2019
Sans doute un livre de d'jeuns ! Soyons clairs, à la première lecture - donc il y a fort longtemps- je n'avais pas du tout aimé cet ouvrage bizarre. Mais il figure au programme de certaines 4 èmes et mon petit fils m'a mis au défi de le relire. Ne pouvant le lui refuser, je l'ai repris de bonne grâce et.......... j'ai bien fait !
C'est le type même de bouquin que l'on aime ou que l'on déteste. Colin aime Chloé mais celle-ci souffre d'un nénuphar dans le poumon. La maladie va empirer après le mariage et nous suivons son évolution.
Si l'on entre dans le jeu de Vian, on s'amuse de ses trouvailles même s'il faut avouer qu'elles sont du genre loufoque. J'explique : l'anguille qui sort du lavabo et va constituer un plat divin, l'entrée à l'église (pour le mariage) dans un wagonnet style le palais de la peur à la fête foraine, l'appartement qui rétrécit au fur et à mesure que la maladie progresse etc.
On croise même le délicieux (sic) Jean Sol Partre !
Vive les classiques !!!

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