La Cousine Bette - BALZAC Honoré de

Couverture lacLorsque, en 1846, Balzac publie La Cousine Bette, le roman doit constituer avec Le Cousin Pons le diptyque des Parents pauvres, l'un et l'autre accablés d'injures. Mais à la différence de Pons, qui sera le vieux musicien plein de coeur, dès l'origine La Cousine Bette devait voir la vieille fille disgraciée se venger de ses douleurs, ce qu'elle fera jusqu'à la ruine des siens. Le premier projet s'est cependant élargi. Non seulement parce que les amours du baron Hulot vieillissant font de La Cousine Bette un roman érotique, et la dénonciation des affairistes dans le Paris de la monarchie de juillet un roman de l'argent, mais parce que Balzac, renouvelant ses habitudes narratives pour mieux rivaliser avec les feuilletonistes, écrit là un livre d'action un livre sombre, aussi, et qui n'écarte ni les ressorts ni les rebondissements du roman noir.

Biographie de l’auteur :

Balzac, (1799-1850) de son vrai nom Balssa, est né à Tours en 1799. Délaissé par sa mère qui lui préfère son fils naturel Henri (auquel est dédié Le Bal de Sceaux), il devient pensionnaire au collège oratorien de Vendôme. À partir de 1814, il fait des études de droit. Mais à vingt ans, sûr de sa vocation littéraire, il s'installe à Paris, et vit dans une mansarde. Il rencontre Laure de Berny de vingt-deux ans son aînée, qui aura une influence décisive sur sa formation. En 1829, Balzac publie «Les Chouans» qui annonce une période de vingt années durant lesquelles il va produire plus de quatre-vingt-cinq romans, tout en menant une vie très active et mondaine. Il est reçu dans différents salons dont celui de Mme de Récamier. Au début de 1830, il donne «Scènes de la vie privée», un recueil de six nouvelles dont fait partie «Le Bal de Sceau»x, premier élément de «La Comédie Humaine», suivi de «La Duchesse de Langeais», du «Curé de Tours», du «Colonel Chabert»... 1832 voit le début de sa longue correspondance avec Mme Hanska. À partir de 1838, paraissent de nombreux romans dont «César Birotteau», le début des «Illusions perdues», la première partie de «Splendeurs et Misères des courtisanes», «Béatrix», «Le Curé de Village»... À la fin de 1841, Balzac met au point le plan de l'ambitieuse et inégalée «Comédie humaine» soutenu par quatre éditeurs et continue à publier : «Ursule Mirouet», «Modeste Mignon», «La Cousine Bette», «Le Cousin Pons»... Le 14 mars 1850, Balzac épouse enfin Mme Hanska mais il tombe gravement malade. Il meurt à Paris le 18 août 1850, et est enterré au Père Lachaise. Victor Hugo prononce l'éloge funèbre.


Date première édition: mai 1846

Editeur: Folio

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : aucune note

Enregistré le: 23 janvier 2018



Michel G.
Appréciation de lecture
La Cousine Bette
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 24 janvier 2018
La production littéraire actuelle est si intense qu'on finirait presque par oublier ces bons vieux classiques. Mais certains veillent à ce qu'il n'en soit rien, suivez mon regard...
Une précision d'abord : si on qualifie ce roman d'érotique (cf 4ème de couverture) j'ai bien peur que l'on manque cruellement d'adjectifs pour les fameuses nuances de gris, pardon de "grey" !
Une seconde précision : non, il n'y a pas de descriptions interminables de 50 pages et plus.
Juste un long roman à l'écriture délicieuse. Balzac nous peint la famille Hulot dont le père, vieille gloire napoléonienne
ne peut s'empêcher d'avoir -malgré une femme ravissante, un "ange"- des maîtresses qui le ruinent. La cousine Bette malheureuse de la situation qui lui a été faite souhaite se venger, par pure haine. Et manque de peu d'y parvenir !
Alors Balzac nous parle de rentes, d'aménagements somptueux d'appartements, de passion etc.
Un grand Balzac, vraiment.

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