L’Obéissance - SUREAU François

Couverture L'obéissance

Alors que la Première guerre mondiale vit sans le savoir ses derniers mois, de grandes batailles sanglantes à l’issue incertaine se rallument sur la ligne de front franco-allemande.

C’est le moment que choisit le roi de Belgique pour présenter à la France une bien singulière requête : lui prêter la guillotine et le bourreau de Paris, Deibler, pour assurer de manière spectaculaire l’exécution capitale d’un soldat prétendument coupable du viol et de l’assassinat de deux femmes belges.

Or l’exécution doit se dérouler à Furnes, localité situé de l’autre côté du front… Après de longues négociations, un convoi improbable va tenter de passer à travers les balles et les obus. Il y parviendra, non sans dommages, et la sinistre guillotine finira bel et bien par se dresser, au petit matin, sur la grand-place de Furnes. Mais rien ne se passera comme prévu…

Construit comme un recueil de correspondances échangées et de notes de services pondues par des fonctionnaires zélés, L’obéissance est l’étrange récit, concis, rythmé et d’un irrésistible humour noir, d’un des épisodes les plus extravagants de la Grande Guerre.

Biographie de l'auteur
François Sureau est né en 1957 dans le XIV" arrondissement de Paris. Il a aussi publié Les Alexandrins et La chanson de Passavant.

 

Date première édition: janvier 2007

Editeur: Gallimard

Genre:

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 21 novembre 2008



Gislaine
Appréciation de lecture
L’Obéissance
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 28 mars 2009
RESUME :
Printemps 1918.
Depuis plus de 50 ans la Belgique n'exécute plus ses criminels, mais le roi des Belges a décidé de faire un exemple. Il demande donc à la France de lui prêter son bourreau et sa guillotine.

CRITIQUE :
Le roman est inspiré d’un fait réel.
Chaque personnage : magistrat, lieutenant, chef de cabinet du Ministre, soldats, bourreau, est l’auteur de correspondances, courriers, notes administratives ou extraits de journal intime.
Alors que la guerre fait des milliers de morts par jour, le bourreau « Deibler » est chargé, sous escorte, de trimbaler sa guillotine (sur 400 km) sous les bombes et au milieu des champs de bataille pour aller « raccourcir » un soldat belge accusé de meurtre.
Cette cascade d’obéissance civile et militaire est absurde, mais l’auteur François Sureau se garde bien de critiquer, il s’applique à brosser ironiquement de beaux portraits.

Un livre pour s’interroger sur l’obéissance et le non-sens.

De 1885 à 1939, le "bourreau de la République" Anatole Deibler, a coupé près de 400 têtes, dont celles de Ravachol, Caserio, Raymond la Science (de la bande à Bonnot), Landru, etc …

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