L'Odeur de la forêt - GESTERN Hélène

Couverture L'Odeur de la forêt

Un hasard professionnel met entre les mains d’Elisabeth Bathori, une historienne de la photographie, les lettres et l’album d’Alban de Willecot. Ce lieutenant, mort au front en 1917, a été l’ami d’un des plus grands poètes de son temps, Anatole Massis, et a entretenu avec lui une abondante correspondance. D’abord aiguillonnée par l’espoir de retrouver les réponses de Massis, Élisabeth, qui reprend le travail après de longs mois de deuil, se prend peu à peu d’affection pour Willecot, que la guerre a arraché à ses études d’astronomie et qui vit jour après jour la violence des combats. Elle se lance à la recherche de Diane, la jeune femme dont le lieutenant était éperdument amoureux, et scrute chacune des photographies qu’il a prises au front, devinant que derrière ces visages souriants et ces régiments bien alignés se cache une autre tragédie, dont les descendants croiseront à leur tour la grande Histoire durant la Seconde guerre mondiale. L’Odeur de la forêt est une traversée de la perte, à la recherche des histoires de disparus, avalés par la guerre, le temps, le silence. Mais il célèbre aussi la force inattendue de l’amour et de la mémoire, lorsqu’il s’agit d’éclairer le devenir de leurs traces : celles qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants.

L’Odeur de la forêt est le 4e roman d’Hélène Gestern. Si l’on y retrouve ses thèmes de prédilection, la mémoire, l’énigme, le pouvoir de la photographie, c’est de loin le plus ample. C’est à un véritable voyage qu’elle nous convie et on embarque avec elle dans ce texte prolifique, multiple, surprenant dans ses rebondissements, avec toujours ce sentiment d’être au plus près de l’émotion. Texte multiple donc, d’abord par ce qu’il donne à voir : l’horreur physique et psychologique de la guerre des tranchées, la période trouble et héroïque de l’occupation, et le présent de la narratrice. Multiple aussi par les formes d’écriture choisies : journal, correspondance, narration directe.

Biographie de l'auteur

Hélène Gestern est une écrivaine française, née en 1971. Elle vit et travaille à Nancy. Elle est l’auteur de Eux sur la photo (2011), La Part du feu (2013) et Portrait d’après blessure (2014), tous publiés chez Arléa.
Eux sur la photo, son premier roman, s’est vendu à plus de 60.000 exemplaires. Le livre a été traduit dans plusieurs langues dont l’anglais et l’italien.

Date première édition: août 2016

Editeur: Arléa

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 10 / 10 (1 note)

Enregistré le: 18 octobre 2017



Gislaine
Appréciation de lecture
L'Odeur de la forêt
Appréciation : 10 / 10
Commentaire #1 du : 24 octobre 2017
J’ai été conquise par l’écriture d’ Hélène Gestern.

Les 692 pages mêlent habilement 3 périodes : la grande guerre et la correspondance d’un poilu, la 2eme guerre mondiale et la recherche d’une grand-mère et l’époque actuelle avec la vie privée d’une chercheuse.
Ce roman est dense et bien documenté. La construction narrative est un vrai bonheur et donne sans cesse envie d’aller plus loin.
Au fil du roman, on s’interroge aussi sur les témoignages d’une vie révolue et sur les archives.

Une écriture somptueuse à ne pas manquer.

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