Pripyat : Vert comme l'enfer - COLOMBO Cécilia | MARTEIL Jean-Louis

Couverture Pripyat : Vert comme l'enfer

La pensée autorise et légitime tous les voyages. Même et surtout ceux que la raison déconseille. Cécilia Colombo n'est pas allée, physiquement, à Pripyat, ni à Tchernobyl. Pourtant, pas de "science-fiction", ici, seulement les mots justes pour dire que la nature outragée, là-bas, s'en sort mieux que les hommes ; les arbres y grandissent plus vite, écartent le béton avec une anormale énergie ; l'homme s'est lui-même coupé les jambes et s'étonne de ne plus marcher... Là-bas... Ce là-bas lancinant prend un sens terrible. Il est le " n'allez pas là-bas ! " des poilus de Verdun, n'allez pas vers cet ailleurs d'enfer et de mort. Pour se rendre à Pripyat, on a des milliers de regards : là-bas, c'est ici. Il faut rappeler que la terre est un lieu étriqué, sans douanier pour arrêter un nuage. Ce texte est le cri de douleur d'une victime par procuration. Les arbres poussent vite, c'est vrai. Nul n'en mangera les fruits : le vert est aussi la couleur de l'enfer. Et puis, écho des temps oubliés, avant l'origine du son, il y a ceci : " Le troisième Ange fit sonner sa trompette. Du ciel, un astre immense tomba, brûlant telle une torche ; il tomba sur le tiers des fleuves et la source des eaux ; son nom est Absinthe. Le tiers des eaux devint de l'absinthe et beaucoup moururent à cause des eaux devenues amères. " Ainsi parle l'Apocalypse de Jean. Mais sait-on bien qu'absinthe, en ukrainien, se dit aussi " tchernobyl " ? Collection "Terre de mémoire"

Biographie de l’auteur

Cécilia Colombo vit à Toulouse, où elle anime des ateliers d'écriture.


 

Date première édition: juin 2007

Editeur: La Louve

Genre: Reportage

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 03 février 2010



Gislaine
Appréciation de lecture
Pripyat : Vert comme l'enfer
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 22 mars 2010
Pripyat c'était une ville au pied de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

L'auteur n'est pas allée là-bas. Elle a travaillé à partir de photographies (avant - après), qui n'ont pas été insérées dans ce livre fort bien écrit.
Pour revoir cette tragédie, je vous invite à aller sur un site (en anglais) publié par une jeune femme Elena qui s'est rendue (à ses risques et périls) en moto dans la zone interdite et contaminée : la "DEAD ZONE".

Ci-joint le site web :
http://www.angelfire.com/extreme4/kiddofspeed/cherlinks.html

Cela fait froid dans le dos ...
Dernière édition : 22 mars 2010, 01:03:05 par moderateur  

Ecrire un avis de lecture

  • Les champs obligatoires sont marqués avec une *.

Si vous avez des difficultés à lire le code, cliquer sur le code lui-même pour en générer un nouveau.
Recopier le code de sécurité :