Sa Majesté Maman - RAGDE Anne Birkefeldt

Couverture Sa Majesté Maman" On a le devoir d'aimer ses enfants, mais pas celui d'aimer ses parents. "
De sa mère, Anne B. Ragde a toujours fait un personnage de roman. De ses romans. Pour le plaisir, plus ou moins assumé, de l'intéressée... Aujourd'hui que Birte vit ses derniers mois, allant de lit d'hôpital en rendez-vous médicaux, sa fille n'a plus le choix : fini la mise à distance romanesque. La preuve d'amour, la seule, la vraie, ce sera de raconter sa mère, sans fard, sans pseudonyme. Une femme kaléidoscope, une Majesté du quotidien, capable d'élever seule ses filles, dans le dénuement et l'adoration des belles choses, de créer un festin à partir d'un fond de frigo, de tuer pour un livre ou un tableau de Chagall... Peu encline aux tendresses, certes, mais l'inspiratrice d'une vie, la matrice d'une œuvre.
Riche de cette relation patchwork, la fille fait de la mère un portrait doux-amer. Avec sa part d'ombre. Et son lot de lumière.

Biographie de l'auteur

Anne B. Ragde, née en Norvège en 1957, a été professeur de communication à l'université de Trondheim. En 1986 elle publie ses premiers romans pour la jeunesse, puis dès les années 90 des thrillers, ainsi que des romans et nouvelles de littérature générale. Romancière à succès traduite dans une vingtaine de langues, elle a été lauréate des très prestigieux prix norvégiens Riksmål (équivalent du Goncourt français), prix des Libraires et prix des Lecteurs pour sa Trilogie des Neshov ( La Terre des mensonges, La Ferme des Neshov et L'Héritage impossible, parus en 2009 et 2010). Auteur par ailleurs de Un jour glacé en enfer, Zona frigida, La tour d'arsenic, ou encore Je ferai de toi un homme heureux, elle fait aujourd'hui avec Sa Majesté Maman son entrée au catalogue de Fleuve Éditions.

Date première édition: janvier 2016

Editeur: Fleuve

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 09 mars 2016


MB
Appréciation de lecture
Sa Majesté Maman
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 17 mars 2016
Belle évocation du lien entre une mère et sa fille. Réflexion sur le sens de la vie à l'occasion du décès de la mère. Les souvenirs du passé se mêlent à ceux du temps présent d'une manière harmonieuse.


"Se reposer. Elle était sur le chemin de la mort, du repos définitif et intemporel. Et c'était si beau de voir qu'elle n'avait pas peur de se reposer;
J'ai beaucoup repensé par la suite au fait qu'elle n'avait pas peur de se reposer."

"La nuit était pour elle un voyage infiniment long jusqu'au lendemain, et elle avait une peur panique de s'endormir pour de bon pendant qu'elle était toute seule. Et c'est bien ce qui finirait par se produire, personne ne serait là avec elle, parce que le personnel soignant qui s'occupait d'elle pour la nuit ne reconnaîtrait pas les signes d'une mort prochaine."

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