Les amis de la bibliothèque

Encore une enquête menée brillamment par Pitt et, de façon 'non officielle,' par son épouse Charlotte assistée de sa sœur Emily !

On trouve bien évidemment les descriptions soigneuses du quotidien des membres la haute société attachés aux conventions sociales et aux privilèges liés à leur rang, en parallèle avec le monde des petites gens, leurs serviteurs -comme souvent dans les livres de cet auteur prolifique-.

"Le cristal et l'argenterie étincelaient. Chaises et dessertes semblaient à première vue signées par Robert Adam, célèbre architecte d'intérieur du XVIIIe siècle."

"Vespasia, souriante, s'adressait à ses hôtes à tour de rôle, leur soutirant des détails révélateurs de leur personnalité ; de temps à autre, son regard croisait celui de Charlotte et elle hochait imperceptiblement la tête"

"Pitt se sentit soudain très las. Tout cela était si pathétique. Cerise, quel que fût son nom, avait bien eu une enfance, comme tout le monde. Une brève carrière de demi-mondaine, scintillante et dangereuse la nuit, cachée le jour ; puis sa chance avait tourné, ses charmes s'étaient fanés. Elle était tombée dans la prostitution ordinaire..."

"Jack...était désargenté ; bien qu'issu d'une bonne famille, il jouait le rôle de l'éternel invité, n'ayant pas les moyens d'entretenir un train de domestiques et donc de recevoir chez lui."

"Veronica, plus jeune et infiniment plus belle, montrait davantage d'audace dans ses goûts vestimentaires ; sa robe de taffetas noir au corsage incrusté de perles de jais, par exemple, était superbe, mais sa robe de soie grise était un désastre."

"Emily fit son possible pour jouer les femmes de chambre modèles, de façon que même Edith n'ait rien à lui reprocher. Elle repassait la lingerie de coton et de batiste à trois ou quatre reprises, l'humidifiant et la pressant jusqu'à faire disparaître le moindre pli. Elle avait le dos et les bras endoloris, mais décida qu'elle ne se laisserait pas démoraliser pour un faux pli dans un tissu".

On ne s'ennuie pas.