La vie clandestine - SABOLO Monica

Couverture La vie clandestine

"Je tenais mon sujet. Un groupe de jeunes gens assassinent un père de famille pour des raisons idéologiques. J'allais écrire un truc facile et spectaculaire, rien n'était plus éloigné de moi que cette histoire-là. Je le croyais vraiment. Je ne savais pas encore que les années Action directe étaient faites de tout ce qui me constitue : le silence, le secret et l'écho de la violence." La vie clandestine, c'est d'abord celle de Monica Sabolo, élevée dans un milieu bourgeois, à l'ombre d'un père aux activités occultes, disparu sans un mot d'explication. C'est aussi celle des membres du groupe terroriste d'extrême gauche Action directe, objets d'une enquête romanesque qui va conduire la narratrice à revisiter son propre passé. Comment vivre en ayant commis ou subi l'irréparable ? Que sait-on de ceux que nous croyons connaître ? De l'Italie des Brigades rouges à la France des années 80, où les rêves d'insurrection ont fait place au fric et aux paillettes, La vie clandestine explore avec grâce l'infinie complexité des êtres, la question de la violence et la possibilité du pardon.

Biographie de l'auteur

Monica Sabolo, née en 1971, est une journaliste et romancière française.
Elle a grandi à Genève en Suisse où elle fait ses études. Après avoir milité pour la défense pour les animaux, au sein du WWF en Guyane puis au Canada, elle travaille à Paris en 1995 comme journaliste pour un nouveau magazine français "Mer et Océans".
Monica Sabolo passe dans les rédactions des magazines "Voici" et "Elle". Au lancement de "Grazia" (Mondadori France), elle est recrutée comme rédactrice en chef "Culture et People".
En 2000, elle publie son premier roman, "Le Roman de Lili". Elle réitère cinq ans plus tard, en 2005, avec "Jungle".
Début 2013, elle prend un congé sabbatique de quelques mois pour écrire un troisième roman, "Tout cela n'a rien à voir avec moi" (2013), pour lequel elle reçoit la même année le prix de Flore.
En janvier 2014, Monica Sabolo quitte "Grazia" et le journalisme pour se lancer dans une nouvelle activité : l'écriture de scénario. "Crans-Montana" (2015) obtient le grand prix SGDL du roman 2016.
En 2017, elle publie "Summer", finaliste du Prix Goncourt des lycéens et finaliste du Prix du roman des étudiants France Culture - Télérama, roman pour lequel Monica Sabolo a reçu le Prix des lecteurs de la Fête du Livre de Bron 2018.
Il sera suivi en 2019 par le roman "Eden", pour lequel elle s'égare dans les bois de Colombie-Britannique, émerveillée par les lieux et horrifiée par le sort des femmes autochtones.

Date première édition: août 2022

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 4.25 / 10 (8 notes)

Enregistré le: 27 septembre 2022



Gislaine
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 5 / 10
Commentaire #8 du : 30 novembre 2022
Pour résumer mon ressenti à la lecture de ce roman, je dirai que Monica Sabolo a voulu "courir 2 lièvres à la fois" !

Les 2 récits alternent : la vie personnelle de l'auteur et le parcours d'Action Directe dans les années 80.
En fait, rien n'est vraiment abouti, car les propos ne sont que des suppositions et des interrogations.

Que de longueurs, de détails inutiles, de bavardages, de doutes...
Le thème de l'écrivain qui cherche son sujet est assez récurent ces temps-ci et n'est pas franchement synonyme de réussite.

J'ai failli abandonner, faute d'accroche !
pomah
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #7 du : 28 novembre 2022
comment trouver un bon sujet de roman ?? se dit l'auteur....

en panne d'inspiration sans doute - soit elle faisait de son livre un topo ACTION DIRECTE
soit elle faisait de son livre une plongée dans sa vie personnelle.

c'est pour ma part, deux livres dans un et le sujet action directe a été bien survolé. pas très atrayant.

je retiens une seule chose : la question récurrente et essentielle du pardon.
Félicie
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #6 du : 27 novembre 2022
Le sujet ne m'a pas passionné. Me replonger dans les années "action directe" je n'en n'avais pas envie. J'avais l'impression de lire un fait divers dans un quotidien. Se dire déjà qu'on va choisir un sujet à sensation pour faire un livre facile et qui se vendra bien, c'est décevant.
Je n'ai pas accroché et je ne l'ai pas terminé.
CORRE CATHERINE
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #5 du : 27 novembre 2022
Dans ce livre, l'auteur mène deux enquêtes en même temps: une sur le parcours d'Action Directe et une enquête sur sa famille. Elle nous livre des éléments sur son père adoptif, sur ses traumatismes.
J'ai rencontré des difficultés à mettre en lien ces deux enquêtes, à m'y retrouver, ce qui a laissé la place à une émotion réduite. Même si j'y ai trouvé un certain intérêt.
Claudine
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 3 / 10
Commentaire #4 du : 24 novembre 2022
Long trop long....

Pourquoi mettre en parallèle son propre itinéraire avec "Action directe" ?

La clandestinité de sa naissance est-elle comparable à celle des Ménigon et autres ?
Michel G.
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 2 / 10
Commentaire #3 du : 23 novembre 2022
Quelle drôle d'idée de mélanger et surtout de comparer sa vie personnelle (même mouvementée) avec celle de tueurs abjects planqués à Vitry aux Loges (45)! Fallait oser !

Sabolo l'a fait. C'est long, c'est fastidieux. Bref, un livre à oublier (surtout pour décerner un prix).
Michel-Henri
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #2 du : 21 novembre 2022
Comme dans "Summer", le roman qui me l’avait fait découvrir, Monica Sabolo sait créer des atmosphères étranges. Dans "Summer", elle dépeignait un monde onirique. Dans ce dernier roman, elle part de faits bien concrets, son enfance bien sûr mais aussi le parcours d’Action directe dans les années 80. Elle a étudié la chose de long en large essayant de confronter les témoignages, les théories et interrogeant les protagonistes. On pourrait penser qu’elle va nous délivrer une certaine vérité ou tout du moins sa vérité sur les affaires et en particulier l’assassinat de Georges Besse.
Loin s’en faut, elle se perd au milieu des faits bruts, se glisse dans les interstices, les failles des personnages, non pas pour perdre le lecteur à son tour mais pour le mener dans la complexité, la face cachée des personnages. Il n’y a plus de bons ou de méchant même si elle sait nous montrer où penche son cœur et sa raison face à tel ou tel acte.
À travers ses propres doutes, ses errements entre les faits et la psychologie des acteurs, elle nous dit que rien n’est simple et si nous pouvons condamner les actes il est beaucoup plus difficile de s’ériger en procureur des âmes.
C’est d’autant plus fascinant qu’en parallèle elle mène l’enquête sur sa propre histoire, sur son père adoptif qu’elle persiste à dénommer Yves S., n’utilisant le terme "papa" qu'une seule fois. Comment pardonner l'impardonnable ? Elle nous laissera, déchirés, sur cette question sans réponse possible. Elle nous le dit : il faudrait pouvoir remonter le temps, retrouver la mémoire au-delà du traumatisme, pouvoir recoudre les deux bords d'un avant et d'un après, chose impossible. Elle nous donne d'ailleurs le choix, avec beaucoup de pudeur, de ne pas avoir à choisir ce qu'on ne peut trancher.
L'intérêt du roman tient aussi à sa construction. Cette construction est un peu le miroir du processus créatif. Il n'y a rien de linéaire. Au départ il y a cette impossibilité à mettre en mots, à traduire à la fois l'incompréhension et l'émotion. Puis à un moment la confrontation au réel est à son comble et pour s'en sortir il faut basculer dans la fiction. Formuler sa pensée, c'est comme une mise en page du réel pour le rendre sinon acceptable du moins le formater pour le rendre lisible.
Ce roman donne encore une preuve de la nécessité de la littérature. Il ne s'agit pas de se soigner mais d'apprendre à être au monde.
Marie-Claire
Appréciation de lecture
La vie clandestine
Appréciation : 3 / 10
Commentaire #1 du : 17 octobre 2022
Ce livre ne m’a pas du tout intéressée. Tout est très confus dans ce roman intimiste.Je n’ai pas compris le lien entre les deux histoires : elle enquête sur les membres d’Action directe et sur elle-même et son histoire familiale. Cela m’a semblé bien artificiel.Le lecteur est noyé sous les dates, les faits et les questions qu’elle-même se pose sur le comportement du groupe terroriste, c’est fastidieux au possible. J’ai craqué lorsqu’elle explique comment elle aide Hellyette Besse à se débarrasser des souris qui ont envahi son appartement…..
En parallèle,elle révèle peu à peu son passé ,les non-dits, le traumatisme qu’elle a subi dans son enfance et s’interroge sur la notion de pardon.
Elle tâtonne, elle hésite, pose des questions et au fond, nous n’apprenons pas grand-chose.
Je n’ai pas été émue par son écriture non plus,tout en allusions,c’est davantage un livre pour elle-même me semble-t-il, un peu comme une analyse et je ne suis pas du tout entrée dans son monde.

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