L'Enfant noir - LAYE Camara

Couverture L'Enfant noir

L'enfant noir grandit dans un village de Haute-Guinée où le merveilleux côtoie quotidiennement la réalité. Son père, forgeron, travaille l'or au rythme de la harpe des griots et des incantations aux génies du feu et du vent. Respectée de tous, sa mère jouit de mystérieux pouvoirs sur les êtres et les choses. Elle sait détourner les sortilèges et tenir à l'écart les crocodiles du fleuve Niger. Aîné de la famille, le petit garçon est destiné à prendre la relève de son père à l'atelier et, surtout, à perpétuer l'esprit de sa caste au sein du village. Mais son puissant désir d'apprendre l'entraînera inéluctablement vers d'autres horizons, loin des traditions et des coutumes de son peuple.

Biographie de l'auteur

Camara Laye (1928-1980),  est un écrivain guinéen d'expression française.
Après des études à l'école française, Camara Laye part à Conakry, la capitale, poursuivre sa scolarité. Titulaire d'un CAP de mécanicien, il tente, sans succès, de devenir ingénieur en France.
C'est alors que Camara Laye, qui traverse une période de désarroi, publie L'enfant noir, son premier roman, en 1953 et, un an plus tard, Le regard du roi.
En 1956, à l'époque où la Guinée s'apprête à devenir indépendante, il retourne à Conakry et, jusqu'en 1963, occupe des fonctions importantes au ministère de l'information, avant de s'exiler définitivement au Sénégal devant la dérive dictatoriale du régime d'Ahmed Sékou Touré qu'il dénoncera en 1966 dans Dramouss, son dernier roman.
Il est également l'auteur du Maître de la parole, un recueil de contes griots qui retracent la genèse du Mali.

Date première édition: février 1953

Editeur: Pocket

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 28 août 2021



Gislaine
Appréciation de lecture
L'Enfant noir
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 29 août 2021
Tout en douceur et naïveté, voici l'enfance et la jeunesse de Camara Laye en haute-Guinée.
Son père est forgeron et travaille l'or. Sa mère est une maman aimante et respectée.

C'est l'Afrique des années 30 : la vie quotidienne, les traditions et rites : l'enfance auprès de sa mère, l'école élémentaire et la persécution de certains camarades, ensuite la circoncision et ses secrets (et le prix à payer pour devenir un homme), puis l'éloignement progressif afin de poursuivre des études.

J’ai bien aimé ce roman autobiographique, sans prétention, à hauteur d'enfant, même s'il a été écrit à l'âge de 25 ans, alors que l'auteur cherchait sa voie en France. Cela pourrait être un roman "de terroir" qui raconte le bonheur de vivre de ce jeune africain.

Écrit en 1953, il a été critiqué par certains auteurs africains qui le trouvaient peu engagé et sans référence au contexte politique de l'époque (7 ans avant l'indépendance).
"L'enfant noir" est devenu un classique et est étudié dans les établissements scolaires français.


Extraits :
« Des hommes ! Oui, nous étions enfin des hommes, mais le prix en était élevé ! » (p. 142)

« Le plus souvent on imagine dérisoire le rôle de la femme africaine, et il est des contrées en vérité où il est insignifiant, mais l'Afrique est grande, aussi diverse que grande. Chez nous, la coutume ressortit à une foncière indépendance, à une fierté innée ; on ne brime que celui qui veut bien se laisser brimer et les femmes se laissent très peu brimer. »

Ecrire un avis de lecture

  • Les champs obligatoires sont marqués avec une *.

Si vous avez des difficultés à lire le code, cliquer sur le code lui-même pour en générer un nouveau.
Recopier le code de sécurité :