Le mage du Kremlin - DA EMPOLI Giuliano

Couverture Le mage du Kremlin

Grand Prix de l'Académie Française 2022. On l’appelait le « mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre…
Ce récit nous plonge au cœur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n’est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s’en sortir.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.

Biographie de l'auteur

Giuliano da Empoli, né en 1973, est un écrivain et journaliste italien.
Il est diplômé en droit de l'Université de Rome "La Sapienza" et en sciences politiques de Sciences Po Paris.
Ancien adjoint au maire en charge de la Culture à Florence (2009-2012), il a été le conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi.
De 2006 à 2008, il a été le conseiller du ministre de la Culture italien Francesco Rutelli. Il a également été membre du conseil d'administration de la Biennale de Venise (2007) et président du cabinet Vieusseux à Florence (2012-2016).
En 2016, il a fondé le think tank Volta, membre du réseau Global Progress.
Depuis 1996, il publie régulièrement des articles et des éditoriaux dans les principaux journaux italiens, parmi lesquels "Il Corriere della Sera", "La Repubblica", "Il Sole 24 Ore" et "Il Riformista".
En 1996, il a publié son premier livre "Un grande futuro dietro di noi" à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens. Cette publication a fortement animé le débat national en Italie et poussé le journal "La Stampa" à le désigner "Homme de l'année".
Depuis, il a publié de nombreux autres livres qui analysent les mobilités sociales, les changements sociaux, et l'impact de la nouvelle économie et ses effets sur la politique. En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France.

Date première édition: avril 2022

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 6.64 / 10 (11 notes)

Enregistré le: 27 septembre 2022



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Marie-Claire
Appréciation de lecture
Le mage du Kremlin
Appréciation : 5 / 10
Commentaire #1 du : 17 octobre 2022
Pour son personnage Vadim Baranov, l’auteur s’est inspiré du vrai conseiller de Poutine, éminence grise dont on n’a plus de nouvelles.Le thème du roman est le pouvoir ; il s’agit d’un long monologue au cours duquel Baranov raconte comment il a aidé l’ancien fonctionnaire du KGB à accéder au pouvoir puis à le consolider jusqu’à devenir le tsar.
C’est très bien documenté,c’est crédible, c’est d’actualité mais bof,bof,bof…..(sentiment d’ennui et d’insatisfaction)
Tout d’abord, le début est long qui raconte comment le narrateur retrouve finalement Baranov .J’ai trouvé que cela manquait d’intérêt.
Le nouveau narrateur est donc Baranov qui va dérouler ses souvenirs et j’ai trouvé ce long discours pesant.D’une part parce que la forme ne permet pas la confrontation avec d’autres points de vue. D’autre part parce qu’il est bourré de maximes politico-philosophiques sur l’âme russe , sur le peuple russe qui chercherait un homme fort. Quand en aura-ton fini avec ces considérations sur l’âme russe ?
Enfin je n’ai pas vraiment compris qui était le personnage, certes il raconte son enfance,sa formation d’artiste,sa rencontre avec un oligarque puissant, son accession au pouvoir mais quelles sont ses motivations ? Que pense-t-il vraiment ? Il se contente de raconter les années Poutine et lui, reste à la surface…Il manque de « chair », d’épaisseur, il n’est qu’une voix.
Il y a bien une histoire d’amour mais avec Ksenia ,femme fatale,cruelle, imprévisible !! Quand en aura-t-on fini avec les femmes fatales ?
La découverte de la poupée dans les décombres est un passage censé rendre humain cet homme cynique !! Quand en aura-t-on fini avec les clichés ?
Quant à la fin du roman, encore un cliché : l’enfant, l’innocence qui métamorphose l’être brutal et immoral en homme aimant et sage. On n’y croit pas du tout !!

Finalement, il me semble que l’auteur a réussi l’analyse du pouvoir en Russie, le livre a reçu beaucoup d’éloges en ce sens, mais a raté le roman. Il aurait dû écrire un essai politique pour ceux qui s’y intéressent, il n’y aurait pas eu d’ambiguïté.

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