Nétotchka Nezvanova - DOSTOIEVSKI Fiodor

Couverture Nétotchka Nezvanova

Pour la première fois, Dostoïevski se tourne vers l'enfance, le moment où commencent le processus de l'aliénation et la germination de la révolte. Pour la première fois, il veut analyser le mystère de l'homme dès son origine, dans sa totalité, prendre l'être humain à sa naissance spirituelle, au temps de l'enfance, lorsque tout est possible. Nétotchka Nezvanova, publié en 1849, préfigure les futurs grands romans. " Ce petit roman inachevé ", l'auteur le chérit particulièrement. Nétotchka n'est pas seulement son héroïne, elle est lui-même, même s'il se garde bien de le dire, comme toujours. La prédilection qu'il a pour ce texte vient précisément de ce qu'il y a glissé beaucoup de lui-même, de ses fantasmes et de ses joies, de ses rêves et de ses souffrances d'enfant. Il y a dans cette œuvre une autre exaltation, celle qu'on éprouve dans l'enfance lorsque l'aspiration, la vocation au bonheur, quelles que soient les tragédies, vous emporte irrésistiblement.

Biographie de l’auteur

Fédor (Fiodor) Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) est un écrivain russe, généralement considéré comme l'un des plus grands romanciers russes.
Après une enfance difficile auprès d'un père alcoolique et violent, il fréquente une école d'officiers et se lie avec les mouvements progressistes russes. Arrêté pour cette raison en 1849, il est déporté dans un bagne de Sibérie.
En 1854, Dostoïevski quitte le bagne et est incorporé comme simple soldat dans un régiment sibérien, à Semipalatinsk. Un an après, il est promu officier, et sa vie devient supportable ; on lui permet d'écrire, de recevoir des lettres et de reprendre ses activités littéraires.
Il faut attendre 1860 pour que Dostoïevski obtienne la permission de s'établir à Saint-Pétersbourg et la liberté complète d'écrire.
Il se remet à écrire avec passion et publie dans la revue le Temps, puis dans l'Époque, qu'il dirige avec son frère Mikhaïl, "Humiliés et offensés" (1861), les "Souvenirs de la maison des morts" (1861-1862) et un grand nombre d'articles, d'inspiration slavophile, imprégnés d'une sorte de populisme mystique : les "Notes d'hiver sur des impressions d'été" (1863), en condamnant la civilisation occidentale, jugée bourgeoise, matérialiste et impie, veulent rappeler au peuple russe le sens de sa mission.
Et puis vient le temps des chefs-d'œuvre : "Notes d'un souterrain" (1864), "Crime et Châtiment" (1866), "Le Joueur" (1866), "L'Idiot" (publié dans le Messager russe en 1868-1869), "L'Éternel Mari" (publié dans l'Aurore en 1870), "Les Démons" (publiés dans le Messager russe en 1871-1872), "Journal d'un écrivain", "L'Adolescent "(publié dans les Annales patriotiques en 1875), "Les Frères Karamazov" (1879-1880)

Mais dans quels tourments, dans quelle détresse matérielle et morale ces romans sont-ils conçus ! Épileptique, joueur couvert de dettes et d'un caractère sombre, Dostoïevski mena d'abord une vie d'errance en Europe, au cours de laquelle il devient un fervent libéral pour son pays et surtout un patriote convaincu.
Vieilli, le teint terreux, il rentre à Saint-Pétersbourg.

Date première édition: avril 2005

Editeur: AUTREMENT

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : aucune note

Enregistré le: 13 septembre 2010



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