Les Accoucheuses - SICOTTE Anne-Marie
Faubourg Sainte-Anne, Montréal, 1845. En pleine nuit, une sage-femme et sa fille vont accompagner une femme dans sa délivrance. À seize ans, Flavie entreprend ainsi l’apprentissage du métier d’accoucheuse auprès de Léonie, sa mère, qui caresse d’audacieux projets : la fondation d’un refuge pour femmes enceintes démunies et celle d’une école de sages-femmes.
À l’instar de Simon, le père de Flavie, la société de l’époque, placée sous le règne tyrannique de la pudeur, est rebutée par ces nouveautés. Les membres du clergé se méfient comme de la peste de l’esprit d’entreprise de Léonie et de ses collègues. De leur côté,
Anna Karénine - TOLSTOÏ Léon
Anna n'est pas qu'une femme, qu'un splendide spécimen du sexe féminin, c'est une femme dotée d'un sens moral entier, tout d'un bloc, prédominant : tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s'applique aussi bien à son amour.
Elle n'est pas, comme Emma Bovary, une rêveuse de province, une femme désenchantée qui court en rasant des murs croulants vers les lits d'amants interchangeables. Anna donne à Vronski toute sa vie.
Elle part vivre avec lui d'abord en Italie, puis dans les terres de la Russie centrale, bien que cette liaison « notoire » la stigmatise, aux yeux du monde immoral dans lequel elle évolue, comme une femme immorale. Anna scandalise la société hypocrite moins par sa liaison amoureuse que par son mépris affiché des conventions sociales.
Une année folle - YVERT Sylvie
Entrez dans la danse : une des plus sidérantes années de l'histoire de France commence. Fraîchement débarqué de l'île d'Elbe, Napoléon déloge Louis XVIII pour remonter sur son trône.
" Son " trône ? Après Waterloo, le voilà à son tour bouté hors des Tuileries. Le roi et l'Empereur se disputent un fauteuil pour deux, chacun jurant incarner la liberté, la paix et la légitimité.
Sur la scène de ce théâtre méconnu des Cent-Jours, deux fidèles de " l'Aigle " sont dans la tourmente. Deux héros oubliés liés par un sens de l'honneur et une loyauté hors du commun qu'ils vont payer cher...
Au bal du pouvoir la valse des courtisans bat la mesure face à un peuple médusé.
Les Aventures d'Oliver Twist - DICKENS Charles
Oliver Twist (1838) est un feuilleton criminel d’une noirceur concentrée.
Un angélique orphelin échappe aux sévices que les institutions charitables de l’Angleterre victorienne réservent aux enfants abandonnés pour tomber dans les plus fangeux cloaques des bas-fonds londoniens. L’apprentissage précoce du vice et du crime y est de règle pour échapper à la misère et à la faim. On n’oubliera guère, après les avoir croisés, ni l’abominable Bumble ni le ténébreux Fagin, cette saisissante préfiguration des gibiers de bagne qui hanteront Les Misérables de Victor Hugo.
Créations de
Bakhita - OLMI Véronique
Prix du roman Fnac 2017 - Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d'évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d'âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu'elle soit
Le Bal des folles - MAS Victoria
Berthe Morisot : Le Secret de la femme en noir - BONA Dominique
Cette jeune femme en noir, au bouquet de violettes, aux yeux profonds, que peint Manet dans les années 1870, c'est Berthe Morisot. Elle garde sur son visage altier comme un secret. Un modèle parmi d'autres ? Non : la seule femme du groupe des Impressionnistes. Berthe Morisot, née dans la province française en 1841, fille de préfet, peint et expose parmi ce clan d'hommes, ceux qui sont encore des réprouvés sans public, des réfractaires à l'art officiel : Manet, Degas, Monet, Renoir. Ardente mais ténébreuse, douce mais passionnée, aimant la vie de famille mais modèle et amie - et qui sait ? peut-être davantage - d'Édouard Manet dont elle épouse le frère : il y a une énigme dans les silences et les ombres de Berthe Morisot. Dominique Bona, puisant aux archives inédites, fait tournoyer la
Blanc autour - LUPANO Wilfrid
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah.
La population blanche locale voit immédiatement cette "exception" comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime
Contes du lundi - DAUDET Alphonse
Parus en 1873, les Contes du lundi évoquent dans la première partie, « La Fantaisie et l'Histoire », cette période de défaite et de bouleversements que fut la guerre de 1870. Fierté blessée, grandeur ou malice animent des textes devenus des classiques comme « Le porte-drapeau », « La dernière classe », « L'enfant espion ».L'humour, noir ou rose, domine dans « Caprices et souvenirs » de la seconde partie.Simplicité, finesse, émotion, poésie, vérité du trait sont les qualités maîtresses de ce recueil qui, avec les Lettres de mon moulin, fait d'Alphonse Daudet un des plus célèbres écrivains du xixe
Le cousin Pons - BALZAC Honoré de
Lorsque Gide découvrit Le Cousin Pons, ce fut, dit-il, « dans le ravissement, dans l'extase, ivre, perdu...»; «... c'est peut-être, de tant de chefs-d'oeuvre de Balzac, celui que je préfère; c'est en tout cas celui que j'ai le plus souvent relu.»
Et le livre, en effet, suscite la compassion aussi bien que l'effroi. Quand en 1847 Balzac le fait paraître, il constitue, après La Cousine Bette, le second volet des Parents pauvres où résonne le destin de grands coeurs injuriés. Vieux musicien gourmand, collectionneur d'oeuvres d'art bientôt cerné par la haine des plus vils intrigants d'en haut comme d'en bas, guetté par la mort mais lié à Schmucke d'une indéfectible amitié - un moment le livre eut pour titre Les Deux Musiciens - , le cousin Pons est la figure finalement sublime d'un roman sombre, travaillé par la dérision et
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