La pouponnière d'Himmler - MULDER Caroline de

Couverture La pouponnière d'Himmler logo : Coup de coeurHeim Hochland, en Bavière, 1944. Dans la première maternité nazie, les rumeurs de la guerre arrivent à peine ; tout est fait pour offrir aux nouveau-nés de l’ordre SS et à leurs mères « de sang pur » un cadre harmonieux.
La jeune Renée, une Française abandonnée des siens après s’être éprise d’un soldat allemand, trouve là un refuge dans l’attente d’une naissance non désirée. Helga, infirmière modèle chargée de veiller sur les femmes enceintes et les nourrissons, voit défiler des pensionnaires aux destins parfois tragiques et des enfants évincés lorsqu’ils ne correspondent pas aux critères exigés : face à cette cruauté, ses certitudes quelquefois vacillent.
Alors que les Alliés se rapprochent, l’organisation bien réglée des foyers Lebensborn se détraque, et l’abri devient piège. Que deviendront-ils lorsque les soldats américains arriveront jusqu’à eux ? Et quel choix leur restera-t-il ?
Reconstituant dans sa réalité historique ce gynécée inquiétant, ce roman propose une immersion dans un des Lebensborn patronnés par Himmler, visant à développer la race aryenne et à fabriquer les futurs seigneurs de guerre. Une plongée saisissante dans l’Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes.

 

Biographie de l'auteur

Caroline de Mulder, née en 1976, est une écrivaine belge de langue française et professeure de lettres.

Élevée en néerlandais par ses parents, elle alterne ensuite des études en français et en néerlandais, primaires à Mouscron, secondaire à Courtrai, philologie romane à Namur, puis à Gand et enfin à Paris.
En 2010, son premier roman, "Ego Tango" (consacré au milieu du tango parisien, milieu qu'elle a elle-même fréquenté assidûment), lui vaut d'être sélectionnée avec 4 autres écrivains pour la finale du prix Victor Rossel. Elle est la cadette de la sélection et remporte le prix. Elle a ensuite publié deux autres romans, "Nous les bêtes traquées" (2012) et "Bye Bye Elvis" (2014).

Elle publie en 2012 un premier essai : "Libido sciendi : Le Savant, le Désir, la Femme", aux éditions du Seuil. La même année, elle publie également un second roman, "Nous les bêtes traquées", aux éditions Champ Vallon, lors de la rentrée littéraire.

Elle obtient en 2018 le prix Auguste-Michot pour son quatrième roman "Calcaire" (2017), paru aux éditions Actes Sud. Son cinquième roman "Manger Bambi" (2021) remporte deux prix littéraires : le prix Transfuge du meilleur polar francophone et le prix Sade (ex æquo avec "Princesse Johanna" de Léo Barthe). Il est également finaliste de la première édition du prix Découverte – Claude Mesplède.

Son roman, "La pouponnière d'Himmler" (2024) est une plongée romanesque saisissante dans l'Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes.

Caroline de Mulder réside à la fois à Paris et à Namur où elle est chargée de plusieurs cours de littérature aux Facultés Notre-Dame de la Paix. En 2023, elle rejoint l’équipe du seul master en création littéraire de Belgique francophone à l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre.

Date première édition: mars 2024

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 9 / 10 (1 note)

Enregistré le: 12 juillet 2024



Marie-Claire
Appréciation de lecture
La pouponnière d'Himmler
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 12 juillet 2024
Tout le roman se passe à l’intérieur de ce  "Lebensborn " en Bavière, pas très loin de Munich. Le récit commence début 1944 lorsque Himmler lui-même préside la cérémonie de baptême qui consistait à donner un nom et un parrain SS à chaque nouveau-né.

Mais peu à peu, la guerre se rapproche et les choses se dégradent jusqu’au chaos avec l’arrivée des Américains en mai 45.
À ma connaissance, on n’évoque pas souvent ces "Lebensborn "et ce livre nous permet de comprendre de l’intérieur ce qui s’y passait à travers les personnages et notamment l’infirmière allemande Helga qui se met à douter.
C'est une fiction, mais Caroline de Mulder s’est bien documentée et nous montre comment fonctionne l’implacable mécanique nazie.
Et surtout ce n’est pas manichéen, l'auteure nous montre les différentes facettes des personnages, le côté sombre et l’humain qui cohabitent et nous pose la question du choix que l’on fait.

Un roman coup de cœur !

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