Sa majesté des mouches - GOLDING William

Couverture Sa majesté des mouches Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte montagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparaît d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson. Mais il faut s'organiser. Suivant les meilleures traditions des collèges anglais, on élit un chef. C'est Ralph, qui s'entoure de Porcinet, "l'intellectuel" un peu ridicule, et de Simon. Mais bientôt, un rival de Ralph se porte à la tête d'une bande rivale, et la bagarre entre les deux bandes devient rapidement si grave que Simon et Porcinet sont tués. Ralph échappe de justesse, sauvé par l'arrivée des adultes.

 

Biographie de l'auteur

Sir William Gerald Golding (1911-1993) était un écrivain britannique.

Fils d'instituteur, il fréquente l'école de Marlborough et poursuit ses études à Oxford où il obtient son diplôme de littérature anglaise. Il travaille ensuite quelque temps dans un petit théâtre en tant qu'auteur, acteur et producteur. Il devient professeur d'anglais et de philosophie à Salisbury en 1939.

Marié en 1939 et père de deux enfants, il est mobilisé en 1940 dans la marine et participe au débarquement sur les côtes françaises. Après la guerre, il reprend son poste à Salisbury de 1945 à 1962 pour se consacrer à l'écriture. Il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1966.

Il est également connu pour avoir proposé au scientifique et ami, James Lovelock, la terminologie de Gaia, du nom de la déesse grecque de la Terre, synonyme de biosphère et géomorphologie dans les sciences naturelles et de Mère Nature dans les mouvements ésotériques.

Appartenant au courant postmoderniste, ses romans ont souvent traité du mal, de l'opposition entre la barbarie instinctive de l'homme et l'influence civilisatrice de la raison. Thèmes que l'on retrouve dans "Sa Majesté des mouches", son premier roman (1954) et son livre le plus connu.

Pendant les années 80, il reçoit plusieurs honneurs. D'abord, il obtient le prix Booker en 1980 pour "Rites de Passage" - 1er tome de sa Trilogie maritime -, ensuite, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1983. Il a été fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE) en 1966 et chevalier (anobli) en 1988.

Date première édition: février 1954

Editeur: Folio

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 11 avril 2025



Gislaine
Appréciation de lecture
Sa majesté des mouches
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 18 mai 2025
Sa Majesté les Mouches est un roman publié en 1954 qui aborde de grands thèmes sociologiques comme l'autorité, la soumission et la violence.

Ce roman jeunesse a parfois a été censuré, car jugé inadapté pour de jeunes enfants à cause de la violence.
L'histoire commence comme une robinsonnade et se termine dans un bain de sang.

Des enfants anglais de 6 à 12 ans se retrouvent livrés à eux-mêmes, suite à un accident d'avion. Ils sont sur une île déserte. Plusieurs enfants sont présentés.
Ralph, l'ainé du groupe, organise la survie de manière démocratique. La conque, un coquillage, sert à prendre la parole. Chacun doit participer aux tâches essentielles : construire des cabanes et faire du feu pour être repérés par un éventuel avion ou bateau.
Mais Jack conteste l'organisation de manière autoritaire. Il veut aller chasser le sanglier et manger de la viande. Progressivement, le plaisir de tuer l'emporte sur la recherche de nourriture, d'autan plus que l'île offre des fruits à profusion. Porcinet, au physique ingrat, est le plus intelligent, le plus réfléchi de tous mais hélas, il sera peu écouté.

L'auteur n'est guère optimiste quant à la nature humaine. Les enfants se montrent cruels et d'une grande sauvagerie dès qu'il n'y a plus de cadre moral pour canaliser leur énergie. La peur et l'irrationnel s'installent. La démocratie n'arriverait-elle plus à faire face à l'autoritarisme ?

Grande interrogation qui fait écho à certaines situations politiques que nous observons de nos jours !

Citation :
Il ne comprenait que trop bien : affranchis par l'anonymat des masques de peinture, rien n'empêchait les garçons de devenir des sauvages.

Ecrire un avis de lecture

  • Les champs obligatoires sont marqués avec une *.

Si vous avez des difficultés à lire le code, cliquer sur le code lui-même pour en générer un nouveau.
Recopier le code de sécurité :