4ème Nuit de la lecture - "La peur" à Semoy avec la participation de
La Bibliothèque - L’École de Musique - Les Amis de la Bibliothèque - Lire et Faire Lire
ainsi que les enfants pour les décors.
Les lectures qui ont été présentées ce soir, samedi 21 janvier 2023, sont extraites de romans, d’histoires, de contes, tous différents et n’ont qu’une volonté, celle de vous faire peur à travers, la musique, les mots, les images et surtout de vous faire passer une bonne soirée.
Salle des cérémonies :
Patricia, Marie-Claire, Marie-Brigitte, Catherine, Patrick ont lu :
LA GRAND’BETE, LÉGENDES, CROYANCES ET TRADITIONS POPULAIRES EN BERRY
La Grand’Bête, est une sorte de chienne de la grosseur d’une génisse, qui suit, sans leur faire de mal, les passants attardés.
La Birette est une sorte de fantôme particulier au département du Cher, qui, la nuit, parcourt les champs, couvert d’un suaire blanc : sa rencontre est de mauvais augure.
Un laboureur fut, un soir, poursuivi par la Grand’Bête ; c’était, disait-il, un animal gros comme une taure de deux ans, avec de grandes cornes, de grands poils roux hérissés, de grands yeux brillants.
Quand il courait, la Grand’Bête courait ; quand il marchait, elle marchait ; quand il « restait d’arrêt », elle « restait d’arrêt »….
LA BROUETTE (de Guy de Maupassant)
J’avais dîné dans un cabaret de pêcheurs, et je marchais maintenant sur la route droite entre deux landes. Il faisait très noir.
Le vent, un vent bas soufflant par rafales, faisait siffler les ajoncs autour de moi.
Il faisait si noir que je distinguais à peine la route, maintenant.
Un tout d’un coup, j'entendis devant moi, très loin, un roulement. Je pensai : « Tiens, une voiture. » Puis je n’entendis plus rien.
Le bruit s’arrêta encore, puis reprit. Il était tout près, tout près ; je me jetai dans un fossé par un mouvement de peur instinctive
LA PEUR (de Guy de Maupassant)
Un besoin impérieux saisit le chasseur de se jeter dans cette eau transparente. Il se dévêtit et s’élança dans le courant.
Il se laissait flotter doucement, l’âme tranquille, frôlé par les herbes et les racines, heureux de sentir contre sa chair le glissement léger des lianes.
Tout à coup une main se posa sur son épaule.
Il se retourna d’une secousse et il aperçut un être effroyable qui le regardait avidement.
Cela ressemblait à une femme ou à une guenon. Elle avait une figure énorme, plissée, grimaçante et qui riait. Deux choses innommables, deux mamelles sans doute, flottaient devant elle, et des cheveux démesurés, mêlés, roussis par le soleil, entouraient son visage et flottaient sur son dos.
Tourgueneff se sentit traversé par la peur hideuse, la peur glaciale des choses surnaturelles.
LE SECRET DE L’ÉPOUVANTEUR T3 (de Joseph Delaney)
Sur la pointe des pieds, je gagnai la porte de l’autre cellule et levai ma chandelle pour regarder à l’intérieur par le judas. Je ne vis qu’une masse sombre, étendue sur une paillasse, dans un coin. Était-ce mon maître ?
Dans un chuchotement, j’appelai à travers les barreaux :
Monsieur Gregory ! Monsieur Gregory !
Un grognement me répondit, tandis que la masse allongée remuait vaguement. Je crus reconnaître la voix de l’Épouvanteur.
EXTRAIT DU JOURNAL D’ANNE FRANCK (1942-1944)
MILLIONS (de Franck Cottrell Boyce) (2004)
Une main s’est avancée à tâtons. J’ai aperçu une nuque d’homme. Alors, j'ai crié, crié, crié sans pouvoir m’arrêter…
Bibliothèque - Salle Irène Frain :
Michèle, Laure, Pascale, Michel-Henri ont lu :
LE LIÈVRE ET LES GRENOUILLES (de Jean de la Fontaine)
Un Lièvre en son gîte songeait
(Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui, ce Lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
« Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux :…
… Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M’empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu’en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi... »
LE LOUP QUI AVAIT PEUR DE TOUT (d'Anne Rocard et Christophe Merlin)
Garou-Garou, le seul loup qui a peur de tout ! Un roman illustré pour les enfants de 7 à 11 ans, facile à lire tout seul et à comprendre. Une histoire rythmée et passionnante qui donne vraiment envie de lire.
Garou-Garou a peur de tout : des crapauds qui font des bulles dans l'eau, des minuscules araignées et même des escargots. Mais ce qu'il déteste par-dessus tout, c'est se retrouver tout seul chez lui, le soir, dans le noir. Heureusement, la blonde Noémie va l'aider...
LE MANOIR D’ORLEUR (de Didier Convard)
Un craquement de branchages… Des respirations rauques… Didier sait déjà que ce sont eux. Ils sortent du bois sombre, lentement. Ils se dirigent vers lui, dans son dos, leurs longs bras écartant les arbustes, repoussant les ronces…
Comme chaque nuit ! Comme toutes les nuits !
Didier sent cette boule de peur naître dans son ventre tel un petit animal devenu familier qui lui dévorera bientôt tout le corps, lui rongeant la chair de ses dents glacées.
Ne pas regarder en arrière ! Avancer… Courir sur le chemin caillouteux qui s’enfonce dans la brume, dans cette vapeur d’humidité qui charrie ses odeurs de bois pourri, de mousse rance et boue sale.
Ne pas les regarder ! Ils sont trois. Didier en est certain. Il se souvient de leur nombre… La nuit dernière, ils ont déjà cherché à l’attraper et il a dû quitter le chemin pour leur échapper.
LA CHOSE (de Bernard Friot)
Je me suis réveillé, le cœur battant et les mains moites. La chose était là, sous mon lit, vivante et dangereuse.
Je me suis dit :"Surtout ne bouge pas ! Il ne faut pas qu’elle sache que tu es réveillé."
Je la sentais gonfler, s’enfler et étirer l’une après l’autre ses tentacules innombrables. Elle ouvrait la gueule, maintenant, et déployait ses antennes. C’était l’heure où elle guettait sa proie. Raide, les bras collés au corps, je retenais ma respiration en pensant : "Il faut tenir cinq minutes. Dans cinq minutes, elle s’assoupira et le danger sera passé."
Maison des associations :
Monique, Anne-Lise, Lydie, Félicie ont lu :
LA CHASSE A L’OURS (de Michael Rosen)
Il suffit parfois d'un rien pour que l'on se réveille avec l'irrésistible envie d'aller chasser l'ours en famille - un ciel radieux, des enfants audacieux…
Seulement voilà : qui chasse l'ours finit par le trouver et c'est là que les choses se gâtent !
POURQUOI J’AI MANGÉ MON PÈRE (de Roy Lewis)
… La société décrite dans ce roman est un miroir de la nôtre. Certains travers y sont évoqués, comme ce moment où, voulant apprivoiser le feu, Édouard, le père, incendie une région entière.
On ne peut s'empêcher d'y voir une allusion à la trop grande vitesse, parfois, du progrès, de nos jours…
LE PAS (Colette)
Quand j’ai traversé, hier soir, vers 11 heures, la chambre de Bel-Gazou pour gagner la mienne,
elle ne dormait pas encore. "Tu ne dors pas ?
- Non, maman.
- À quoi penses-tu, toute seule, comme ça ?
- J’écoute.
- Et quoi donc ?
- Rien, maman."
Au même instant, j’entendis distinctement, le bruit d’un pas lourd et non chaussé à l’étage supérieur. L’étage supérieur, c’est un long grenier où personne ne couche, où personne, la nuit tombée, n’a l’occasion de passer, et qui conduit aux combles de la plus ancienne tour.
LE RIVAGE DES SECRETS (de Liz Fenwick)
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Dans l’église de Semoy :
Les musiciens ont joué :
Ghostbusters
Jurassic Park
Nightmare before Christmas
Le loup de Prokoview
Thriller
Les musiciens et musiciennes de l'École de musique :
Patricia Colette Françoise Michèle
Repas partagé bien mérité !
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Bravo à tous les intervenants : musiciens, lecteurs, chanteurs, organisateurs, décorateurs, photographes, techniciens
et tous les bénévoles qui ont contribué au succès de la soirée.
Merci à la cinquantaine de personnes pour leur présence.